POLITIQUE

Conjoncture : Plaidoyer pour une transition de rupture et un gouvernement de Salut Public

À l’initiative du mouvement de liberté d’égalité des haïtiens pour la fraternité (MOLEGHAF), de concert avec le bureau des avocats internationaux (BAI) et d’autres organisations sociopolitiques et syndicales de la société civile dont le RAMAKAF et la CNOHA, s’est tenue, le jeudi 25 mars 20211, une conférence-débats autour de la situation de crise multidimensionnelle que connait le pays. Le thème « Salut public » proposé par l’Organisation Politique Fanmi Lavalas comme piste de solution pour changer la donne dans ce contexte de crise a été au placé au centre des débats, a constaté La Question News.

« Le salut public c’est la volonté populaire », est ce texte adopté par les organisateurs pour initier les débats. Il s’agit pour eux de parvenir à des explications claires et nettes autour du concept Salut Public afin de permettre à l’assistance de mieux cerner la proposition de sortie de crise présentée par l’organisation politique Fanmi Lavalas pour sortir le pays dans ce labyrinthe.

Des représentants de différentes organisations sociales proches de Fanmi Lavalas issus des quartiers populaires ont composé l’assistance. Vêtus de t-shirts conçus à l’effigie du Dr Jean-Bertrand Aristide, frappés du slogan ‘’Nou pap obeyi’’ et du thème ‘’Salut Public’’ servant de toile de fond.

« Là où nous sommes aujourd’hui, avec cette forme de gouvernance qui rend le pays invivable à travers cette forme d’insécurité, notamment dans la prolifération des gangs, c’est le résultat des évènements de 2004. Nous optons donc pour une transition de rupture qui doit nécessairement aboutir à un pouvoir de salut public qui aura pour tâche de redistribuer la richesse du pays au bénéfice de tout le monde », lance le responsable du BAI à l’assistance, Me Mario Joseph, ajoutant du même coup qu’un gouvernement de salut public ne manquera pas d’organiser le procès des massacres d’état dans les quartiers populaires ; le procès lié à la dilapidation des fonds du programme Petro Caribe, entre autres.

L’avocat exhorte la population à la vigilance et à la maintenance de la mobilisation pour parvenir au résultat final qui n’est autre que le départ de Jovenel Moïse du pouvoir.

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« Jovenel Moïse a décidé de garder le pouvoir en dépit de l’expiration de son mandat. Cela ne veut pas dire que la bataille est terminée », laisse entendre l’homme de loi, soulignant qu’au moins quatre (4) grands défis se dressent en face du noble projet de transition de rupture et que la population a pour devoir de les relever tous.

Primo : Jovenel Moïse doit partir coute que coute ;

Segundo : aucun référendum ne doit avoir lieu sous les auspices de pouvoir de facto ;

Tercio : aucune élection n’est possible avec le régime de facto PHTK ;

Cuarto : la mise en place d’un pouvoir de salut public, condition sine qua non pour pallier aux problèmes confrontés par la majorité des haïtiens.

Pour David Oxygène, secrétaire général du MOLEGHAF, « le salut public c’est parvenir à organiser les masses en implantant au prime abord un pouvoir de transition qui va permettre de poser les bases d’un changement réel dans l’intérêt de la majorité ».

Il explique que dans le cadre d’un gouvernement de salut public, c’est le peuple qui délègue le pouvoir aux autorités, et c’est également lui et lui seul qui est habilité à les révoquer quand le besoin se fait sentir. Son intervention a été chaudement accueillie par une pluie d’applaudissements venant du public qui n’a pas manqué de réagir autour de la question du pouvoir de Salut Public.                                                                                                                                                                                                     

S’accrochant au concept de légitime défense prônée par l’Organisation Politique Fanmi Lavalas, organisateurs et participants en ont profité pour indexer l’intolérable ingérence de la communauté internationale dans des affaires strictement internes du pays. La solution à cette crise pluridimensionnelle doit nécessairement venir de la population haïtienne, selon eux. D’où la nécessité d’une transition de rupture qui facilitera la mise en place d’un gouvernement de salut public œuvrant dans l’intérêt collectif.

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