POLITIQUE

Protestations : 7 tours du palais national pour dire NON au retour de la dictature en Haïti

L’ensemble des organisations politiques de l’opposition emmené par Abel Loreston, Etzer Jean-Louis, Édouard Saint-Fleur et consorts a organisé une marche pacifique à travers laquelle ils ont effectué sept tours de la périphérie où se trouve le palais national, mercredi 7 avril 2021, a constaté La Question News.

Dans le cadre de cette mobilisation, les organisateurs ont voulu crier halte-là aux actes arbitraires du pouvoir de facto qui semble consacrer le plein pouvoir aux chefs de gang opérant sans craintes à longueur de journée. À titre d’exemple, les protestataires ont cité le cas du quartier de Bel-Air attaqué par des bandits du G-9 à la barbe du palais national et du grand quartier général des soi-disant forces armées d’Haïti (FAD’H).

C’était l’occasion d’exposer les photos des policiers victimes dans le cadre de l’opération avortée à village de Dieu le 12 mars dernier. Des pancartes affichant à la fois les images et des slogans qui ne font pas honneur aux représentants de l’OEA, l’ONU, le BINUH, le Core group et l’ambassade américaine en Haïti, accusés de soutenir l’instauration d’une nouvelle dictature dans le pays.

Faisant fi du parcours qu’ils devraient normalement suivre, les protestataires, partis de la rue Capois, ont longé les rues Saint Honoré et de la réunion, rue pavé et Lalue pour revenir à la place de la constitution, point de départ, sept (7) fois de suite.

Pour le pasteur Abel Loreston, il ne s’agit pas nécessairement de passer par l’avenue de la république qui donne sur la façade principale du palais comme plus d’un le suggèrent. Il est question d’une action symbolique visant à mettre le palais dans un cercle formé par les protestataires réclamant le départ de Jovenel Moïse du pouvoir.

« Le palais symbolise un repère pour les corrupteurs, un foyer de kidnapping dirigé par un chef de gang légal nommé Jovenel Moïse qui a usurpé le titre de président en s’accrochant de force au pouvoir en dépit de l’expiration de son mandat depuis le 7 février 2021 », lâche Abel Loreston visiblement révolté contre la démarche anticonstitutionnelle initiée par l’administration Moïse-Jouthe pour modifier la constitution du 29 mars 1987.

Ces sept (7) tours du palais national riment avec un cri de détresse des victimes des massacres dans les quartiers populaires dont La Saline et Bel-Air qui pleurent encore ses disparus, selon Édouard Saint-Fleur qui accuse le président de facto d’être l’auteur intellectuel desdits massacres.

Le militant politique rejette toute initiative qui viserait à entreprendre un quelconque dialogue avec le pouvoir de facto. Même son de cloche du côté de Daryl Balthazar, membre du directoire politique de l’opposition démocratique (DIRPOD), très hostile aux démarches de Religion pour la paix qui s’affiche favorablement au dialogue inter haïtien pour dénouer la crise.

Le silence complice de Religions pour la paix face aux massacres des innocents y compris les décisions anticonstitutionnelles de l’équipe de facto ont été mis en cause par les protestataires qui rejettent toute idée de dialogue avec Jovenel Moïse et son équipe. 

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