POLITIQUE

Haïti-Société : Tous ensemble contre la dictature

Des haïtiens et haïtiennes ont effectivement marché dans les rues de la capitale haïtienne y compris dans des villes de province le dimanche 14 février 2021, jour consacré au saint valentin, pour signifier leur ras-le-bol face au pouvoir totalitaire qui s’installe petit à petit dans le pays. Ils ont voulu en profiter aussi pour dire NON aux différents cas de kidnapping engendrés par cette forme d’insécurité généralisée que plus d’un assimilent à une stratégie politique du pouvoir en place (de facto depuis le 7 février dernier) pour mieux contrôler la situation à travers une psychose de peur qui n’épargne personne.

À l’initiative de plusieurs organisations de la société civile, ils étaient plusieurs milliers à marcher dans les rues de Port-au-Prince pour exiger de Jovenel Moïse et consorts le strict respect de la constitution du pays, particulièrement l’article 134-2 indiquant la fin de son mandat le 7 février 2021.

Partis du champ de mars pour atteindre Pétion-ville, les protestataires, munis de pancartes exhibant des slogans contre la dictature, ont également scandé des propos hostiles à l’administration de facto Moïse-Jouthe, considérée comme la machine infernale de l’insécurité grandissante, ainsi qu’aux représentants diplomatiques qui se sont laissés souiller par la corruption sous le régime de facto en Haïti.

« Nous constatons tous cette menace qui plane sur les droits humains. C’est la violence totale contre la population qui est privée du droit de s’exprimer librement. C’est la répression aveugle contre la presse qui nous sert de guide dans la bataille », lance un manifestant indexant au passage l’attitude intolérable des policiers dans la marche.

« Nous disons haut et fort que Jovenel n’est plus président. Nous autres, étudiants progressistes sommes là pour continuer de dénoncer les abus du pouvoir contre la population civile », lâche pour sa part un étudiant de l’ENS, rappelant la création du G9, du BSAP et de l’ANI par le président de facto pour intimider la population.

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La police a une nouvelle fois joué son rôle de trouble-fête en utilisant abusivement du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Des scènes de panique ont été observées notamment à Delmas 65 et 48, à Delmas 60 ainsi qu’à Juvénat dans les parages du BINU.

Pas moins de deux journalistes en sont sortis blessés au cours de la marche, des militants y compris. Un militant de la coalition des chauffeurs de taxi motos légaux aurait été tué et calciné avec sa moto à Delmas 95 par des proches du pouvoir, a-t-on rapporté dans la presse.

« Quelle que soit la forme que prendra la dictature, la population se dressera contre. Jovenel n’a plus de mandat pour diriger et il ne veut pas partir, c’est intolérable !  Nous exigeons son départ suivi d’arrestation et d’emprisonnement », lancent à répétition des manifestants en colère au niveau de juvénat ou la situation a dégénérée avec des tirs nourris.

À l’instar des organisateurs, plusieurs leaders de l’opposition politique ont été remarqués sur le parcours de cette marche qui se veut historique, y compris des représentants d’organisations de la société civile et du secteur des droits humains, entre autres.

Dans le cadre de cette première journée, des milliers de gens ont également foulé le macadam dans la ville des Cayes, au cap haïtien et dans le centre du pays pour dénoncer la corruption et exiger le respect de la constitution.

 

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