POLITIQUE

Haïti-Société : Les personnes handicapées s’affichent contre l’insécurité

Non à l’insécurité, Oui au respect du droit à la vie qu’ont tous les haïtiens au regard de la constitution et les lois de la république », c’est donc le cri du secteur des personnes handicapées venant des quatre coins du pays, en appui à la marche du dimanche 7 mars 2021, initiée par des professionnels de la santé contre l’insécurité et la dictature en Haïti.

En effet, dans le cadre de la marche initiée par le secteur médical, dimanche, dédaignes représentants du secteur des personnes handicapées en ont profité pour dévoiler tout un cahier de doléances et de revendications ne datant pas d’hier et qui restent aujourd’hui encore insatisfaite, en dépit des nombreuses démarches entreprises auprès des autorités étatiques.

À l’initiative du réseau associatif national pour l’intégration des personnes handicapées (RANIPH) et le secteur des personnes handicapées (SDPH), plus d’une trentaine de personnes visiblement à mobilité réduite ont organisé ce qu’on pourrait qualifier d’une marche à part entière dans la grande marche du secteur médical.

« Les personnes handicapées ont besoin de sécurité, de vivre libre. Cette question de l’insécurité menace tout le monde à travers le pays, qu’il soit handicapé ou pas », fait remarquer le docteur Michel Ange Péan, ancien secrétaire d’état à l’intégration des personnes handicapées.

« Le travail de réhabilitation que nous faisons avec les personnes à mobilité réduite a besoin de la stabilité. Ce travail d’accompagnement ne peut en aucun cas se faire dans ce climat d’insécurité où les handicapées représentent la couche la plus vulnérable. Nous sommes donc dans l’obligation d’investir la rue dans le contexte de cette grande marche pacifique où presque tous les secteurs sont dument représentés, pour lancer notre cri de désespoir, un cri d’alarme à l’endroit des autorités, si autorités il y’en a encore après le 7 février 2021 », selon le docteur Péan qui exige le respect de la constitution, en vue d’un retour à l’ordre démocratique en Haïti.

Lire aussi:  Haïti/Diplomatie: Ce que l'on sait de l'arrivée d'une mission de la CARICOM en Haïti

De son côté, le représentant de l’organisation Force N-157 croit qu’il s’agit d’une obligation citoyenne d’accompagner les personnes handicapées dans le cadre de la marche des médecins. Car, nous avons peur qu’on vienne les assassiner sur nos bras. En disant Non à l’intolérable insécurité qui gangrène le pays, le docteur Michel Péan a pris un engagement de taille. Nous nous faisons le devoir de l’accompagner.

Nous devrions passer deux ans dans des abris de fortune depuis 2010.  Aujourd’hui, onze ans de cela nous sommes encore là. Justice pour les personnes à mobilité réduite. Trop, c’en est trop !

Traités en parents pauvres par l’état haïtien, les personnes handicapées sont en manque de tout.  « Privés de logements décents, nous n’avons pas de sécurité là où nous vivons, pas de travail, pas de cafte santé. Nous sommes donc livrés à la mendicité », fait remarque l’un des responsables du groupe des handicapés.

« Nous sommes ici pour dire Non avec cette affaire d’insécurité, de kidnapping qui fait la une à travers le pas. Nous sommes en total désaccord avec cette insécurité qui sévit dans le pays. Ce n’est pas possible », nous lance un père de famille aveugle.

« Les handicapées disent Non aux actes de kidnapping et à l’insécurité en général », a martelé un jeune homme dans la vingtaine, exhibant une pancarte qui dénonce l’insécurité et l’injustice dont sont victimes les personnes à mobilité réduite travers le pays.

 

 

Partagez l'info

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur LA QUESTION NEWS

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading