ECONOMIE

Haïti/Économie : Salariés et chômeurs soumis contre leur gré à la loi des corrompus et des corrupteurs à tous les niveaux

Ces derniers jours, la société haïtienne fait face de nombreuses difficultés d’ordre économique, politiques, sociales, sécuritaires et énergétiques. Le plus dur dans tout ca, c’est qu’a l’horizon l’espoir est censé perdu pour bon nombre de citoyens qui ne se voient plus dans les autorités accuses de tous les maux. La conscience populaire est presqu’absente. La corruption est présente à tous les niveaux de la societe. Les associations, les syndicats, les organisations sociales, les partis politiques, les structures de défense des droits humains qui devaient se placer au cote des plus faibles sont soupçonnés d’être de mèche avec les corrompus et les corrupteurs et ne défendent que leurs intérêts de groupe au détriment de ceux de la collectivité. Ou se situe les salaries(es) et les chômeurs dans cette situation ambiguë et complexe ?

Haïti connait des moments les plus sombres de son histoire. Le peuple est livre à lui-même. Les institutions paraissent inexistantes par le fait qu’elles n’arrivent plus à remplir les missions pour lesquelles, elles ont été créées. Veiller, en outre, au bien-être de la population notamment les plus vulnérables reste un vœu pieux. Sur les 27 750 kilomètres carres, c’est le principe de la jungle qui prévaut. Chaque secteur agit comme bon lui semble.

A titre d’exemple, la rareté provoquée, selon plus d’un, des produits pétroliers sur le marché par des membres du secteur prive des affaires qui contrôlent le secteur avec la complicité des actuels dirigeants a occasionné la montée des prix des courses dans différents circuits de la Capitale et des villes de province. Les chauffeurs individuellement fixent leurs prix suivant leurs propres critères pénalisant ainsi les salaries qui reçoivent mensuellement des salaires tuberculeux non adaptes aux exigences de l’heure.

Quelqu’un dont le salaire est de dix mille (10, 000) gourdes et qui doit payer entre 100 à 150 gourdes par jour, rien que le transport en commun, à la fin du mois, dépensera entre 3 mille à 4 500 gourdes. Donc, il ne lui restera que 5 500 à 7 mille gourdes.

Avec l’augmentation des prix des produits de première nécessité manger chaque jour devient un luxe pour un salarie dont le revenu mensuel n’a pas bouge d’un pouce malgré la monte en flèche de l’inflation atteignant près de 30% selon les données de la Banque de la République d’Haïti jusqu’au mois de Juin 2022. Toujours en suivant l’exemple du salarie touchant 10 mille gourdes dans le contexte actuel, si ce dernier doit se procurer quotidiennement d’un plat dont le prix minimum est fixé a 250 gourdes cela fait a la fin du mois un montant de 7 500 gourdes pour la nourriture. Ajouter au fait qu’il doit se vêtir, subvenir aux multiples besoins de sa famille s’il en a une et économiser en vue de parer a tout éventuel cas d’urgence, c’est la banqueroute. Tenant compte de ce calcul, même avec 15, 20 ou 25 mille il parait difficile pour un salarie de joindre les deux bouts dans le pays.S’il en est ainsi pour un salarie, pour un chômeur qui n’a personne pour li venir en aide la situation est catastrophique.
Où est l’Etat dans tout ca ? Que fait-il pour accompagner ces salaries qui prennent leur bal bien au fond ne pouvant plus revendiquer par peur de se voir remercier sans solde par des patrons de plus en plus avare qui profite de la faiblesse des institutions étatiques incapable même a faire respecter une grille salariale, loin de pouvoir s’adapter au taux d’inflation du moment? Que font les organisations de défenses des droits humains ? N’est-ce pas la une bonne occasion d’orienter leur lutte en faveur du bien-être collectif ?

Lire aussi:  Haïti – Économie : Le taux de référence publié par la BRH pour ce lundi 7 août 2023

Entre dans les rues de Port-au-Prince comme dans certaines villes de province, chaque jour, passagers et chauffeurs sont à couteau tirer. Si les salaries ne peuvent résister avec son salaire tuberculeux, les chauffeurs et les commerçants tant du secteur formel que de l’informel s’adaptent et parfois même exagèrent.

A un moment le gallon de gazoline se vendait a 2000 jusqu’à 2500 gourdes dans l’informel, le prix du transport sur le circuit reliant le carrefour de l’Aviation a Pétion-Ville était fixe a 50 gourdes. Aujourd’hui, le gallon se vent a 750 gourdes, le même tarif est revenu malgré une diminution de l’ordre de 1250 a 1750 gourdes. Les associations de propriétaires de véhicules de transport en commun dont plusieurs des chauffeurs en sont membres ne pipent aucun mot.
Donc, a l’instar des grands commerçants , des grands banquiers qui spéculent quotidiennement en vue de tirer des profits faramineux au détriment du plus grand nombre, estoquant les dollars qui provoque, en partie, la dévaluation de la gourdes et la hausse des prix des produits de première nécessité, les chauffeurs du transport en commun ainsi que les petits détaillants qui vendent leurs produits a des prix dépassant la norme participent également dans cette démarche visant a rendre la vie encore plus difficile dans le pays.


Dans cette perspective, entre ces derniers, les corrompus et le corrupteurs il n’y a presqu’aucune différence. En d’autre termes, ce sont les structures organisées contre la grande population constituée en grande partie de chômeurs et de salaries dont plus de 80% touchent un salaire de misère.

Selon la definition du site http://www.cnrtl.fr le salarie est quelqu’un qui est « Rétribuer par un salaire. Salarier un domestique, un employé, un ouvrier. Il était aussi salarié par la ville comme percepteur, sur le marché, des droits d’étalage. La définition fournie par le site http://www.previssima.fr est presque similaire « Le salarié est une personne liée à un employeur par le biais d’un contrat de travail, et qui perçoit, en l’échange de son travail, un salaire ou un traitement ».

Quant au chômeur, c’est une personne qui n’a pas d’emploi et qui en recherche un. La définition des chômeurs est extrêmement sensible aux critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle « au sens du BIT ». Elle permet d’effectuer des comparaisons internationales.

Une idée de l’inflation selon les derniers chiffres disponibles sur le compte de la BRH pour le mois de Juin 2022
roupes de dépenses Pondération Variation
mensuelle
(%) Variation
en glissement annuel
(%)Indice Général 100% 2,2 29,0
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 48,50% 2,6 30,7
Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants 1,42% 1,7 17,1
Articles d’habillement et chaussures 5,55% 2,8 32,0
Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 14,14% 1,2 30,0

Indice Général 100% 2,2 29,0
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 48,50% 2,6 30,7
Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants 1,42% 1,7 17,1
Articles d’habillement et chaussures 5,55% 2,8 32,0
Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 14,14% 1,2 30,0

Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 5,32% 2,6 28,1
Santé 2,56% 2,7 25,9
Transport 9,10% 1,0 32,7
Communications 2,23% 1,4 8,3
Loisirs 1,52% 1,8 16,6Enseignement 3,91% 0,0 7,9
Restaurants 0,49% 2,2 33,1
Biens et services divers 5,26% 2,3 28,0

Enseignement 3,91% 0,0 7,9
Restaurants 0,49% 2,2 33,1
Biens et services divers 5,26% 2,3 28,0

Source : BRH

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